Luke Rhinehart – « Invasion »

Si vous suivez mes partages de citations sur Facebook, vous devez plus ou moins vous douter de mon opinion sur ce livre. Oui, je l’ai adoré ! (d’avantage encore que « L’homme-dé » du même auteur).

En premier lieu, car il est tout simplement hilarant. J’ai ri et encore ri comme rarement en le lisant. D’ailleurs, je me suis demandée si cela m’était déjà arrivé… bon oui, peut-être, lorsque j’ai lu « Monsieur Le Comte au pied de la lettre » de Philippe Annocque ou « Poèmes évidents » de Guy Bennett… Trois humours totalement différents donc. Dans « Invasion » le rire vient de la critique ironico-cynique de l’humanité et de notre société capitaliste, surtout américaine (donc mondiale en fait). Et c’est tellement bien vu qu’on ne peut s’empêcher d’en rire.

En deuxième lieu, partageant à peu près 99% des idées de l’auteur, j’avoue que ce genre de lecture me fait du bien. Je me prends presque à rêver et à me dire que peut-être… si… un avenir serait possible. Bon, j’avoue, il me suffit de refermer le livre et de sortir (virtuellement ou réellement) pour déchanter :

« – Les êtres humains sont certainement les créatures les plus intéressantes de cette planète, et plus intéressantes que bien des créatures très avancées que nous avons rencontrées ailleurs.
– Pourquoi on est si intéressants ? J’ai demandé.
– Vous êtes à la fois très intelligents et incroyablement stupides. Nous n’avons jamais vu une espèce dotée d’une aussi grande capacité intellectuelle agir de façon aussi stupide. »

Mais c’est bon de rêver et d’imaginer avec l’auteur et ses drôles de boules extraterrestres une « vraie » révolution, un mouvement « pour » et non plus « contre » :

« Un peu partout dans le monde, les gens quittaient brusquement leur lieu de résidence, leur travail, leurs écoles, abandonnaient leurs occupations, et se mettaient tous ensemble à faire quelque chose de parfaitement inutile : jouer de la musique, danser, défiler, se baigner, aller prendre un café, se faire des bisous ou des câlins, s’écrire des lettres, inventer de nouveaux jeux, envahir les écoles, les bureaux des fonctionnaires, les banques, les hôtels, les restaurants, les stades de football, ou juste déconner, faire les zouaves pour perturber la bonne marche de la vie quotidienne. »

Alors si vous souhaitez rire, peut-être même un peu réfléchir et pourquoi pas, rêver, jetez-vous sur ce roman et offrez-le à un maximum de personnes autour de vous !

Luke Rhinehart, « Invasion », Traduit de l’anglais (États-Unis) par Francis Guévremont, Aux Forges de Vulcain, 2018.

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